Real Madrid : Une nouvelle attaque qui s’adapte à ses forces

Cette saison, le Real Madrid a légèrement modifié son approche offensive, notamment en réduisant le nombre de centres profonds. Ce changement est en partie lié à l’inconstance de ses arrières latéraux, mais surtout à une refonte stratégique de la ligne d’attaque opérée l’été dernier.

En effet, Los Blancos ont fait leurs adieux à Joselu Mato, auteur d’une saison remarquable en prêt avec 17 buts et 3 passes décisives en tant que joker de luxe. Sa puissance aérienne était une arme précieuse pour Carlo Ancelotti, ouvrant de nombreuses opportunités pour des joueurs comme Jude Bellingham grâce à son jeu sans ballon.

Aujourd’hui, avec des attaquants comme Endrick Felipe et Kylian Mbappé, le Real Madrid privilégie un jeu au sol, adaptant ses offensives aux qualités de ses nouveaux avant-centres. Ni l’un ni l’autre ne brille par leur jeu de tête, notamment Mbappé, dont les réticences dans ce domaine trouvent leurs racines dans des expériences passées.

Mbappé et le poids des commotions cérébrales

Selon le Diario AS, la prudence de Mbappé face au jeu aérien s’explique par des commotions cérébrales subies au début de sa carrière, notamment en 2016 lorsqu’il évoluait à l’AS Monaco. Ces incidents, suivis d’une deuxième commotion un an et demi plus tard, ont laissé une empreinte durable sur son approche du jeu.

Plus récemment, durant l’Euro 2024, Mbappé a joué avec un masque protecteur après s’être fracturé le nez, une expérience inconfortable qui a également limité sa respiration. À ce jour, l’attaquant français affiche un total impressionnant de 23 buts en 35 matchs cette saison, mais aucun inscrit de la tête.

Une évolution stratégique et une réflexion sur la santé

Si son absence d’efficacité aérienne n’affecte pas directement son rendement global, elle reflète un ajustement dans le style du Real Madrid, qui mise désormais sur des ballons à ras de terre. Ce choix s’inscrit aussi dans une réflexion plus large sur les risques liés aux coups de tête répétés dans le football, souvent associés à des problèmes de santé à long terme comme la démence. Une préoccupation légitime qui, consciemment ou non, pourrait influencer les choix tactiques des joueurs et des clubs dans les années à venir.